Il y a 80 ans.
Rapatriement du corps de Karl Roos (1878 – 1940).
Photos collection Ascomémo.
|
|
|
|
|
|
|
|
Metz (en haut), et Sarrebourg. 19 juin 1941. Passage
du corps de Roos devant les autorités militaires et politiques, notamment
Eugène Foulé, président-adjoint à la DVG et maire de Sarreguemines et le Dr
Robert Ernst, président de l’association des Alsaciens-Lorrains émigrés. Sa
dépouille est inhumée solennellement au château de la Hünenburg près de
Saverne(Bas-Rhin) érigé comme haut-lieu du « germanisme » par Fritz
Spieser.
Charles Roos est né en 1878 à Surbourg
(Bas-Rhin). Il est docteur en philosophie, germaniste, président-fondateur de l’Autonomische Landespartei, signataire
du « Manifeste du Heimatbund » en 1926, condamné à 15 ans de
forteresse par contumace (fuite en Suisse) au procès de Colmar en 1928,
acquitté au procès de Besançon en 1929, élu conseiller municipal de Strasbourg
en 1929-1940, puis au conseil général en 1931-1937, admirateur d’Hitler et de
l’organisation du parti nazi. Le 4 février 1939, il est arrêté pour espionnage.
Interné à la prison militaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle), il est condamné à
mort et fusillé à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) le 7 février 1940.
Il y a 80 ans
ASSOCIATION ALSACE
ET LORRAINE LIBRES A LONDRES[1]
Rien à voir avec le
Service d’Alsace et de Lorraine créé par le gouvernement provisoire français à
Londres le 7 juillet 1943. L’Association « Alsace et Lorraine
Libres » est créée en février 1941, présidée par Eugène Roudolphi,
fabricant d’origine mulhousienne de moutarde installé à Londres depuis 1904. Il
fonde en novembre 1914 avec une trentaine de membres la Ligue patriotique des
Alsaciens et Lorrains qui organise et publie plusieurs conférences sur
« L’Alsace-Lorraine française »[2]. En 1941, Eugène Roudolphi
réactive ses réseaux. La présidence d’Honneur est attribuéé au général de
Gaulle. L’association siège au
Furnival House14-18, High Holborn à Londres.
Ses
buts sont : « proclamer la volonté des Alsaciens et des
Lorrains de rester français ; délivrer l’Alsace-Lorraine et la réintégrer
sans condition dans une France victorieuse ; aider les Alsaciens et les
Lorrains ; financer des fanions pour l’escadrille « Lorraine »
en mars 1944… ». Elle soutient la France Libre et son chef.
Elle organise des
déjeuners mensuels dont celui du 14 janvier 1942 avec le général de Gaulle,
des réunions, la fête de Noël, des ventes de charité… Elle publie jusqu’en
octobre 1943 un bulletin trimestriel de 30 pages consacré à l’Histoire, aux
souvenirs d’Alsace-Lorraine, à la situation des territoires annexés avec des
extraits de la presse alsacienne et à l’humour alsacien.Ce bulletin est
remplacé par une Lettre mensuelle de 4 pages d’octobre 1943 à au moins
août 1944. Début 1943, l’association compte plus de 1 200 membres qui
portent un petit insigne en forme de blason rouge et blanc avec une Croix de
Lorraine rappelant la symbolique du drapeau non officiel du Lantag de
l’Elsass-Lothringen de 1911. Des sections
affiliées sont créées à l’étranger au Cameroun, au Ghana, au Kenya, en
Egypte, au Levant[3]
et en Argentine. |
Coll. Ascomémo |
Philippe Wilmouth
Londres, cérémonie
a priori de la Fête de la Victoire de 1918 avec le drapeau de l’Association -
photo de presse anglaise, coll. Ascomémo.