Pierre Georges, dit colonel Fabien , (1919-1944), deuxième à partir de
la gauche avec le casque Adrian , le 30 septembre 1944 à Mars-la-Tour. (Historique
du XXème Corps américain, 1945) |
Pierre Georges né en 1919 à Paris, militant
communiste, membre des Brigades Internationales en Espagne, entre rapidement en
résistance. Il installe à Marseille l’imprimerie clandestine de L’Avant-Garde,
puis rejoint Lyon. Après l’invasion de la Russie, il revient à Paris et devient l’adjoint
d’Albert Ouzoulias, chef des « Bataillons de jeunesse » liés au parti
communiste. Pierre Georges est l’auteur du premier attentat en France d’un
officier allemand, un intendant de la Kriegsmarine, au métro Barbès à Paris, le 21 août
1941. |
Attentat sévèrement réprimé puisque trois officiers français et 55 otages
sont fusillés les jours suivants en représailles. Recherché, Pierre Georges vit
dans la clandestinité à Paris, puis participe à la Résistance en
Franche-Comté. Il est pris au cours d’une rafle le 30 novembre 1942 à Paris,
interné à Fresnes, puis au fort de Romainville d’où il réussit à s’évader le 1er
juin 1943. Mis en sécurité en différents lieux, il atterrit finalement dans le
Nord, puis en Bretagne.
Après le débarquement en Normandie, il rejoint Paris où
il est chargé du secteur sud de la capitale. Devenu « colonel
Fabien », il participe vaillamment à l’insurrection de la capitale du 19
au 25 août 1944.
Just Scharff, responsable FFI de la Moselle, indique cependant que selon l’un des
officiers de la Brigade,
« la plupart des FTP étaient des condamnés de droit commun libérés des
prisons de Paris par des résistants au moment de l’arrivée des Alliés. »[9] Une grande
majorité d’engagés est civile la veille pour se retrouver le lendemain soldats
sans avoir accompli de service militaire. « Fabien nous voulait en
tenue de l’armée française, écrit Alponse Boudard. » Mais les hommes
n’ont pas d’uniforme ou alors des tenues disparates mêlant uniforme kaki de
l’armée d’armistice avec le bleu marine de la Milice. Certains
ont simplement le brassard FFI. Les hommes sont mal chaussés.[10] Des « soldats
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