Alors que le 21 octobre
le colonel Grandval envisage l’emploi d’un bataillon de ce régiment pour garder
les arrières américains pour l’offensive prévue début novembre, le général Dody
lui répond le 25 : « En complet accord avec le préfet de la Moselle, m’oppose
absolument à utilisation unité Fabien pour cordon sanitaire[1]. »
Le 27, le général Walker transmet un message élogieux à Fabien : « Je
vous complimente et vous remercie ainsi que les officiers et les hommes que
vous commandez, de l’aide apportée au XXème Corps, au cours de l’entraînement
dans la région de Fontoy et pendant les opérations près de Briey, dans le
secteur de Garche, à Gravelotte, près de la position Jeanne d’Arc ainsi que
dans le secteur d Richemont. L’accomplissement du devoir, le zèle et l’héroïsme
dont les membres du Groupement tactique de Loraine ont fait preuve, a été de la
plus haute qualité[2]. »
En même temps, les liens entre l’armée américaine et la Colonne sont rompus. Car
le 28 octobre, le gouvernement provisoire prend un décret de dissolution
immédiat des milices patriotiques communistes. Leurs membres peuvent se faire
démobiliser ou signer un engagement pour la durée de la guerre et être affectés
dans une unité pour renforcer la 1ère Armée française. Le 1er
novembre, le 1er Régiment de Paris est transporté à Montmédy où il
est encaserné jusqu’au 8 décembre. Puis il est amalgamé à la 1ère
Armée Française de De Lattre et combat en Alsace. Le général Palk écrit que les
Américains étaient « plutôt contents d’être débarrassés » de
la colonne Fabien car elle était « source d’ennuis, et sans grande
valeur[3]. » Général Denis, déjà cité, p. 92.
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