Les pages d'histoire du Trimestre |
Un Hagondangeois parmi les 177.
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6 juin 1944. Ils étaient 177 Français à participer au débarquement en Normandie, membres du Commando Kieffer. Parmi eux, un Hagondangeois : Richard Oliger. En août 1942, la nationalité allemande est conférée aux Mosellans et par conséquent, les jeunes sont incorporés de force dans l’armée allemande. Richard Oliger, 22 ans, habitant la Rückerstrasse (actuellement rue de la Liberté) à Hagondange, refuse. Il décide de passer clandestinement la nouvelle frontière du côté de Montois pour se réfugier en France. Considéré comme un traître, les Allemands opèrent des représailles contre sa famille. En janvier 1943, Alfred Oliger et les siens sont embarqués avec d’autres familles «peu sûres à la frontière ». Direction : le centre du Reich. Ils sont internés en camps spéciaux pour « la consolidation de la race » à Linz en Autriche, puis en Thuringe jusque la victoire, en mai 1945. Engagé dans les FFL Richard Oliger, quant à lui, poursuit son épopée. Il traverse les Pyrénées et rejoint l’Afrique du Nord où les Alliés ont débarqué en novembre 1942. Il s’engage alors dans les Forces françaises libres (FFL). Volontaire pour intégrer la 1ère Compagnie de fusiliers marins commandos du lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer, il subit un entraînement intensif en Angleterre dans le château d’Achnacarry et obtient son béret vert. Richard Oliger (à gauche) de Hagondange. Un des 177 ! 6 juin 1944, 3h30 : les premières barges de débarquement accostent sur les plages de Normandie. La grande armada formée de 1213 navires de guerre, de 1300 navires marchands et de 4126 embarcations d’assaut fait face au Mur de l’Atlantique supposé rejeter toute invasion alliée. 156 205 soldats alliés débarquent sur cinq plages. Parmi eux, 177 bérets verts du commando Kieffer, seule participation terrestre de troupes françaises au Jour J. Richard Oliger, matelot, est l’un d’entre-eux. Intégré aux forces britanniques, il débarque à 7h25 sur la plage de Sword et s’engage dans les rues de Ouistreham derrière l’officier Lofi, un autre Mosellan, pour attaquer la casino de la ville, solide défense allemande armée de canons de 20mm. Après plus de trois heures de combats, l’intervention d’un char achève la prise héroïque du casino qui permet au 4ème Commando de poursuivre sa route et d’atteindre son deuxième objectif : relever la 6ème Aéroportée au pont de Bénouville gardé intact. En fin d’après-midi, c’est chose faite. Richard Oliger entre dans la légende des 177. Un héros ordinaire.
LE BUS DES EXPULSES :
Nous l’avons retrouvé! Depuis 1994, nous recherchions le « bus des expulsés » de la compagnie L’hirondelle, immortalisé par la photo de l’abbé Narbach au moment du départ des expulsés de Gelucourt qui figure sur la couverture du livre « 50 kilos de bagages et 2 000 francs ». Grâce à Olivier Valence et à ses amis, nous l’avons vu et photographié. Il dort paisiblement à Waldscheid. Les peintures sont encore en bon état, les inscriptions intactes. Non roulant, son propriétaire cherche une possibilité de le restaurer. Il pourrait partir vers un musée du bus en Bourgogne. Quel dommage qu’il ne reste pas en Moselle. Car la photo de 1940 lui donne une valeur historique autrement différente qu’un simple objet technique. Une « rencontre » émouvante avec un bus extraordinairement symbolique puisque l’hirondelle a symbolisé l’espoir du retour des expulsés sur l’insigne du GEM
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