Les pages d'histoire du Trimestre |
|
Je n’ai pas 18 ans – il est né le 30/8/1922’.. C’est un train de marchandises qui m’emmène, avec mon vélo. Mon train est définitivement bloqué à Bussang. Alors je vois descendre les troupes françaises, misérables, jeter les armes dans les fossés. On me délivre un Ausweiss et je rentre à Metz en vélo. Entrer en résistance : Là,avec Robert Gatelet et Alfred Dehlinger, qui deviennent mes lieutenants, je fonde le premier mouvement de résistance en Moselle.. Ses buts sont : - Informer la population mosellane de l’appel du général De Gaulle, des messages de la France Libre par radio. - Distribuer des tracts dans les boites aux lettres incitant la population à ne pas se soumettre à la germanisation. Les tracts sont d’abord imprimés sur pierre humide, puis avec un duplicateur. - Provoquer des évasions de prisonniers de guerre- du Frontstalag de Metz - et de jeunes Mosellans. - Nuire par la destruction ou tout autre moyen à l’implantation allemande. En Août je me donne pour mission de contacte la France Libre – Première destination : la zone libre. Ensuite l’Angleterre. C’est par Novéant que j’effectue mes passages à la frontière grâce à un Ausweiss obtenu à la Kommandatur de Metz . A Nancy, je retrouve les frères Noël, pour mettre au point L’Espoir Français en Meurthe-et-Moselle. Le 17 Août 1940, je passe clandestinement la ligne de démarcation à Parcey. A gué, je traverse la Loué, entre deux patrouilles allemandes. Puis Lyon et Artemare dans l’Ain où je retrouve ma tante expulsée. Renseigner : Contacté par la famille de Jubécourt au château de Morflan, je suis mis en relation avec le capitaine Kleimann, alias Kaiser, officier du 2ème Bureau, Alsaciens, qui travaille au Service de Renseignement (SR) à Vichy.. Il me faut retourner à Metz. Après une formation pour accomplir des missions d’espionnage, j’ai dirigé quelque membres de L’Espoir Français vers cette nouvelle mission. Le ST de Vichy devait être une couverture. Les informations devaient aller à Londres sous couvert des ambassadeurs en Suisse.. Convoqué à l’antenne du SR de Kaiser à l’Hôtel Terminus à Lons-le-Saunier, je suis formé pendant une semaine pour identifier les régiments allemands en fonction des couleurs des liserés et des numéros des pattes d’épaule. Je rentre à Metz le 20 décembre1940 en traversant la ligne de démarcation à Poligny. Puis en train, et en bus via Nancy où j’effectue ma première mission de renseignement… Mais en accord avec Gatelet, Dehlinger et les frères Noël, je veux en plus du renseignement maintenir les missions premières de l’Espoir Français. Inconscience de 17-18 ans ! A chaque retour à Lons-le-Saunier, j’emmène un ou deuxjeunes qui fuient la Moselle. « Grillé »fin mars 1941 après l’arrestation du fils de mes logeurs à Nancy, je m’engage ans l’armée d’armistice le 21 avril 1941. En août 1941, j’apprends par Kaiser que L’Espoir Français est décapité. Après l’occupation de la zone libre, j’entre à la Sécurité aérienne publique. Jusqu’en 1943, je travaillepour le réseau Ajax de Lyon à qui je fournis de vrais-faux papiers. Puis je m’engage dans les FFI au Groupement Breton à Bour-en-Bresse, dans l’Ain. Je rejoins finalement l’aviation de la 1ère Armée. »
|
|
ESPACE MEMOIRE 7 rue du Docteur Viville 57300 HAGONDANGE 03.87.72.08.6
|
[Les Echos]][documentation][Expositions][Conférences][Liens] Copyright(c) 2005 ASCOMEMO. Tous droits réservés.
|