Les pages d'histoire

du Trimestre

 

Robert GRANDTHIL

 

 

 

 

Robert

GRANTHIL,

fondateur

 de

"L'Espoir Français"

 

 

 

« Le 10 mai 1940, tout bascule. Les cours de l’Ecole professionnelle à Metz – continuent quoiqu’un  peu perturbé par la mobilisation de certains  professeurs..

 

En même temps que mon admission à l’Ecole de l’Air de Rochefort, je reçois l’ordre de m’y rendre immédiatement par « tout moyen possible ».

Je n’ai pas 18 ans – il est né le 30/8/1922’.. C’est un train de marchandises qui m’emmène, avec mon vélo. Mon train est définitivement bloqué à Bussang. Alors je vois descendre les troupes françaises, misérables, jeter les armes dans les fossés. On me délivre un Ausweiss et je rentre à Metz en vélo.

 

Entrer en résistance :

Là,avec Robert Gatelet et Alfred Dehlinger, qui deviennent mes lieutenants, je fonde le premier mouvement de résistance en Moselle.. Ses buts  sont :

-         Informer la population mosellane de l’appel du général De Gaulle, des messages de la France Libre par radio.

-         Distribuer des tracts dans les boites aux lettres incitant la population à ne pas se soumettre à la germanisation. Les tracts sont d’abord imprimés sur pierre humide, puis avec un duplicateur.

-         Provoquer des évasions de  prisonniers de guerre- du Frontstalag de Metz  - et de jeunes Mosellans.

-         Nuire par la destruction ou tout autre moyen à l’implantation allemande.

 

En Août je me donne pour mission de contacte la France Libre – Première destination : la zone libre. Ensuite l’Angleterre. C’est par Novéant que j’effectue mes passages à la frontière grâce à un Ausweiss obtenu à la Kommandatur de Metz . A Nancy, je retrouve les frères Noël, pour mettre au point L’Espoir Français en Meurthe-et-Moselle. Le 17 Août 1940, je passe clandestinement la ligne de démarcation à Parcey. A gué, je traverse la Loué, entre deux patrouilles allemandes. Puis Lyon et Artemare dans l’Ain où je retrouve ma tante expulsée.

 

Renseigner :

Contacté par la famille de Jubécourt au château de Morflan, je suis mis en relation avec le capitaine Kleimann, alias Kaiser, officier du 2ème Bureau, Alsaciens, qui travaille au Service de Renseignement (SR) à Vichy.. Il me faut retourner à Metz. Après une formation pour accomplir des missions d’espionnage, j’ai dirigé quelque membres de L’Espoir Français vers cette nouvelle mission. Le ST de Vichy devait être une couverture. Les informations devaient aller à Londres sous couvert des ambassadeurs en Suisse.. Convoqué à l’antenne du SR de Kaiser à l’Hôtel Terminus à Lons-le-Saunier, je suis formé pendant une semaine pour identifier les régiments allemands en fonction des couleurs des liserés et des numéros des pattes d’épaule.

Je rentre à Metz le 20 décembre1940 en traversant la ligne de démarcation à Poligny. Puis en train, et en bus via Nancy où j’effectue ma première mission de renseignement… Mais en accord avec Gatelet, Dehlinger et les frères Noël, je veux en plus du renseignement maintenir les missions premières de l’Espoir Français. Inconscience de 17-18 ans ! A chaque retour à Lons-le-Saunier, j’emmène un ou deuxjeunes qui fuient la Moselle. « Grillé »fin mars 1941 après l’arrestation du fils de mes logeurs à Nancy, je m’engage ans l’armée d’armistice le 21 avril 1941. En août 1941, j’apprends par Kaiser que L’Espoir Français est décapité.

Après l’occupation de la zone libre, j’entre à la Sécurité aérienne publique. Jusqu’en 1943, je travaillepour le réseau Ajax de Lyon à qui je fournis de vrais-faux papiers. Puis je m’engage dans les FFI au Groupement Breton à Bour-en-Bresse, dans l’Ain. Je rejoins finalement l’aviation de la 1ère Armée. »

 Nota : Alors que Marcel Ney, décédé de maladie à la prison de Manheim le 23.6.1942 et Paul Siminger, agent de liaison d’Uranus-Kléber à  Nancy avec l’Espoir Français exécuté à Cologne ont une rue à leur nom à Montigny-lès-Metz, Roberte Gatelet, co-fondateur du groupe, décédé de la tuberculose à la prison de Rockenberg le 11.12.1944 n’est pas honoréà Metz. C’est le « dernier combat « de Robert Granthil qui a reçu une réponse négative de la part de la ville de Metz à sa demande d’apposer une plaque sur la maison de Gatelet. 

 

 

 

 ESPACE MEMOIRE  

  7 rue du Docteur Viville  

 57300 HAGONDANGE

 03.87.72.08.6

 

    retour

 [Les Echos]][documentation][Expositions][Conférences][Liens]

Copyright(c) 2005 ASCOMEMO. Tous droits réservés.
roland.gautier2@libertysurf.fr

 

   marqueur eStat'Perso