ANDRES
Eugène (1914 Maennolsheim, 1969 Mulhouse)
Père
des Missions africaines de Lyon. Ordonné le 26 octobre
1941 à Saint-Pierre. Vicaire à Dieuze, puis à Lindre
Haute et Basse. Passeur. Arrêté le 7 mars 1944.
Interné à Sarrebourg, Metz-Queuleu. Déporté à Natzweiler
le 25 mars 1944, matricule 9 187, puis dans un de
ses kommandos à Schörzingen (Wurtemberg).
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HALLER
Joseph (1909 Schorbach, ?)
Père
rédemptoriste du couvent de Blauberg à Sarreguemines.
Administrateur de Hambach, puis de Kerpich-lès-Dieuze
en 1940. Arrêté le 27 décembre 1943 comme passeur.
Interné à Metz-Queuleu, matricule 114 puis à la
prison de Strasbourg. Déporté à Natzweiler le 19
janvier 1944, matricule 7 050, puis à Dachau le
2 mars 1944, matricule 64 699. Chevalier de la Légion
d’honneur.
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(coll.
René Epp)
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HEINRICH
Alfred (1903 Strasbourg, 1983 Molsheim)
Père
rédemptoriste au couvent de Sarreguemines en 1940-41,
puis à Haguenau où il est arrêté pour propos anti-germaniques
tenus dans une lettre à son frère et à des incorporés
de force. Interné à Schirmeck le 16 novembre 1943,
puis le 1er septembre 1944 à Gaggenau. Libéré le
21 novembre 1944.
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(coll.
René Epp)
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METZINGER
Lucien (1910 Oeting, 1992 Pérou)
Religieux
congrégation de Pocpus. Arrêté à Poitiers en novembre
1943. Déporté à Natzweiler (matricule 7370) le 10
février 1944, puis Wohlau (Pologne), prison de Kaisheim,
Dachau en avril 1945.
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(coll.
François Goldschmitt)
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MEYER
Antoine (Père Augustin) (12 juin 1898 Riedwihr
(68), 1945 Wittenberg)
Capucin
au couvent de Bitche. Mobilisé le 22 août 1939 comme
caporal, affecté au central téléphonique du centre
de mobilisation de Bitche. Encadre l’évacuation
des hôpitaux de Bitche et Sarreguemines sur Cognac
le 25 août 1939. Aumônier des réfugiés à Cognac.
Retour à Bitche le 14 octobre 1940. Expulsé avec
les capucins du couvent de Bitche. Rejoint Cognac
le 13 juin 1941. Aumônier des Lorrains restés en
Charente qu’il réunit régulièrement à l’abbaye de
Bassac et à l’église de Sigogne. En contact avec
la résistance charentaise et le colonel Deguea,
il est arrêté le 28 décembre 1943 à Paris. Soupçonné
de faire des faux papiers pour les réfractaires
au RAD et à la Wehrmacht et au STO, il est interné
à la prison de St Roch à Angoulême jusqu’au 7 avril
1944, puis à Poitiers jusqu’au 18 mai. Transféré
à Compiègne. Déporté le 4 juin au KZ Neuengamme
(matricule 34 141). Travaille dans le kommando de
Watenstedt pour les usines H. Göring. Lors de l’évacuation
du kommando, il meurt le 7 avril 1945 dans un wagon,
écrasé par les autres déportés. Il est enterré le
lendemain lors d’une halte le long de la voie ferrée
entre Wittenberg et Hagenow. Une rue de Cognac porte
son nom.
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(coll.
Rémy Seiwert)°
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MUCKENSTUM
Joseph (1900 Metzwiller, 1974 Strasbourg)
Directeur
de la congrégation des Missions africaines de Lyon
à Hommarting, de la maison de repos Zinswald pour
les Pères et Frères malades ou âgés et de l’école
pour les vocations tardives. Après la fermeture
de la congrégation le 27 juin 1941, administrateur
d’Arzviller-Guntzviller. Arrêté une première fois
le 10 juin 1941 et interné à Sarrebourg parce qu’il
avait un don : diagnostiquer l’affection dont souffrait
un malade en examinant l’intérieur de sa chaussure.
Relâché le 12 juillet 1941. Expulsé à Thaon (Vosges)
le 28 juillet 1941. Membre d’une filière de passeurs.
Arrêté le 28 septembre 1942. Interné à Epinal. Déclaré
NN, il est transféré à Trèves, Hinzert, Cologne,
Wittlich, Darmstadt, Dieburg et Rollwald. Passe
devant le tribunal de Cologne mais jugement différé
faute de preuves. A son retour, président de la
section UNADIF Sarrebourg et maire de Hommarting.
Croix de guerre, chevalier de la Légion d’Honneur.
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(coll.
Eugène Heiser
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PENNERATH
Justin (1903 Barst, 1944 Gaggenau)
Père
Oblat. Administrateur à Lettenbach-Saint-Quirin.
Expulsé le 28 juillet 1941. Curé d’Allarmont (Vosges).
Membre d’une filière de passeurs de prisonniers
de guerre évadés et d’Alsaciens-Lorrains en fuite,
via le Donon. Arrêté dans la nuit du 30 septembre
au 1er octobre 1944 en même temps que le vicaire
Helfringer de Lunéville et trois séminaristes. Interné
à la prison du camp de Schirmeck. Fusillé avec 26
autres personnes le 25 novembre 1944 dans la forêt
de Gaggenau au moment de l’évacuation du camp
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(coll.
Denise Hilpert)
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SCHWANDER
Henri (1913 Hagondange, 1943 Buchenwald)
Prêtre
rédemptoriste à Téterchen, puis Strasbourg. Mobilisé
au 172ème RIF à Strasbourg comme sergent-chef. Décoré
de la croix de guerre pour avoir récupéré le 17
juin 1940 un officier blessé. Démobilisé le 11 juillet
1940. Evadé d’Alsace le 19 septembre 1940 pour se
réfugier à la Maison des Missionnaires à Cravanche
(Territoire de Belfort). Vicaire à Montbéliard,
animateur de la JOC et de la JEC. Un des premiers
responsables de la Résistance à Montbéliard. Aide
les jeunes à se soustraire au STO, fait passer des
prisonniers de guerre évadés, des aviateurs anglais
et des réfractaires à la WH en Suisse, diffuse des
tracts et journaux clandestins, renseigne Londres
sur les activités des troupes d’occupation, repère
les sites à saboter ou à homologuer pour des parachutages…
En lien avec l’Organisation Civile et Militaire
(OCM) du commandant Tisseire d’Asnières qui le mandate
en mars 1943 comme chef de l’OCM pour la région
de Montbéliard. Arrêté le 23 juillet 1943 suite
à une dénonciation d’une Hollandaise qui lui avait
demandé de la faire passer en Suisse. Interné à
Belfort, puis à Dijon. Identifié comme membre actif
de la Résistance après l’arrestation d’un agent
anglais porteur de documents où figurait le nom
de l’abbé. Torturé, il ne parle pas. Transféré à
Compiègne le 27 août 1943. Déporté vers Buchenwald.
Décédé pendant le trajet le 18 septembre 1943. Incinéré
au camp. Décoré de la médaille de la Résistance
française à titre posthume le 14 juin 1946.
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(coll.
Père André)
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THIRY
Joseph (1908 Cappel, ?)
Prêtre
oblat. Administrateur d’Hanviller. Evacué, rentré.
Vicaire à Bitche. Expulsé le 28 juillet 1941. Réfugié
à Ruaux (Vosges). En janvier 1945, pour voir son
oncle malade, se rend clandestinement à Bitche encore
occupée par les Allemands. Il est arrêté à l’entrée
de la ville par la Gestapo. Soupçonné d’espionnage,
il est condamné à mort le 18 mars 1945. Déporté
à Landstuhl, Neustadt, Dautmergen, Dachau.
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(coll.
François Goldschmitt)
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THRO
Camille (1895 Guebviller, 1954 Cannes)
Père
du Saint-Esprit, économe à Neufgrange. A la fermeture
de la maison en 1941, administrateur de Herbitzheim
(Bas-Rhin). Aide à cacher un aviateur australien
de la RAF tombé à Gros-Réderching en septembre 1943.
Arrêté le 30 novembre 1943 avec 7 autres personnes
de la filière à cause du mouton Alphonse Schérer.
Interné au fort de Queuleu jusqu’au 23 mars 1944,
transféré au Zuchthaus de Brandenburg-Havel à Görden,
puis à Berlin où il passe devant la cour de justice
populaire le 29 novembre 1944. Condamné à la peine
de mort avec trois autres membres de la filière.
Refuse de faire appel : « J’ai été condamné en tant
que prêtre et français. Je resterai l’un et l’autre
à jamais. Le recours en grâce serait une reconnaissance
de culpabilité, or je ne me sens nullement coupable.
Si l’occasion se présentait à nouveau, je n’hésiterai
aucun instant à refaire l’acte que j’ai fait. »
Evacué le 19 février 1945 à Halle, puis le 12 avril
à Torgau. Libéré par les Russes. Transféré par les
Américains le 18 mai 1945 au Bourget. Chevalier
de la Légion d’honneur.
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(coll.
François Goldschmitt)
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UNTEREINER
Alfred (1906 Veckerswiller, 1968)
Frère des Ecoles Chrétiennes (Frère Birin).
Professeur dans la maison Moët-et-Chandon à Epernay depuis 1932. Entre en
résistance dès janvier 1941. Arrêté à Epernay le 15 décembre 1943 pour avoir
hébergé des prisonniers de guerre évadés et fabriqué de fausses cartes
d’identité pour des réfractaires au STO. Interné à la prison de Chalons/Marne,
torturé, puis envoyé à Compiègne le 19 janvier 1944.
Déporté à Buchenwald
(matricule 43 652) le 27 janvier 1944 puis Dora, où il est placé à l’Arbeitstatistik à cause de son aisance
en allemand. Il soustrait ses camarades aux corvées et évite des départs en
commandos en cachant ses compagnons. Il est arrêté par la Gestapo le 4 novembre
1944 et interné en cellule pendant 5 mois. Il est responsable de la résistance
intérieure des Français qui organise, pour le moment venu, l’insurrection du
camp. Dénoncé, il est à nouveau arrêté le 9 mars 1945 et enfermé dans un
« bunker ».
Evacué à pied le 4 avril 1945 sur Bergen-Belsen, il est
libéré, épuisé par les Anglais le 15 avril et rentre à Epernay le 4 mai. Il a
écrit en 1947 « 16 mois de bagne,
Buchenwald-Dora ». Croix de guerre avec palme en juillet 1945,
chevalier de la Légion d’Honneur en décembre 1945, puis commandeur en 1961. Il
donne son témoignage quelques mois avant sa mort à Christian Bernadac pour Les sorciers du ciel. Un square portait
son nom à Epernay depuis 1970 jusqu’à sa destruction. Une allée est alors
baptisée de son nom en mars 2011. En février 2006, une plaque commémorative est dévoilée à l’Institut de La Salle à Metz où il
fut directeur de 1957 à 1960.
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WEYLAND
Gabriel (1912 Volmerange-lès-Mines , ?)
Prêtre
assomptionniste. Vicaire d’Algrange. Arrêté le 10
septembre 1941, puis le 13 décembre 1942 pour refus
d’adhérer à la DVG et avoir déclaré qu’il est citoyen
français et avoir défendu en chaire d’assister aux
manifestations nazies à l’heure de la messe du dimanche.
Interné à Sarrebruck, Manheim et Nuremberg. Déporté
à Dachau le 17 mars 1943. Matricule 46 481.
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(coll.
François Goldschmitt)
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