Les pages d'histoire

du Trimestre

 

 

Compagnon de la Libération

                                                                                        retour

:

                 Une Mosellane, Compagnon de la Libération

 

Sur les 1 038 Compagnons de la Libération[1], 6 sont des femmes. Parmi, elle, une native de Rombas.

 

            Marie Hackin est née Parmentier le 7 septembre 1905 à Rombas. Son père, Jean Parmentier, Luxembourgeois, y avait émigré en 1892 pour trouver un emploi de chef de triage. La famille déménage ensuite à Ars-sur-Moselle où Jean Parmentier devient cafetier. Marie Hackin fait des études d'archéologie à Paris à l'Ecole du Louvre.

En septembre 1928, elle épouse Joseph Hakin, archéologue et philologue, directeur du Musée Guimet depuis 1923, et reçoit alors la nationalité française. Dès lors, elle est étroitement et remarquablement associée aux recherches de son mari, aussi bien dans le cadre de ses missions en Orient que dans ses travaux scientifiques au Musée Guimet. De 1935 à 1940, ils participent à de nombreuses fouilles en Afghanistan. Elle dirige notamment -sous la direction de son mari- un des deux chantiers de fouilles du site de Begran à 50 km de Kaboul lors du premier semestre 1937. Elle réalise également un documentaire sur les sites et les paysages afghans.

 

 

hackin-maria.jpg

            En septembre 1939, Joseph Hackin est mobilisé comme capitaine, puis, comme commandant, à la Légation de France à Kaboul. Il dépend de l'état-major du théâtre d'opérations du Moyen-Orient (Beyrouth). Dès le 6 juillet 1940, il télégraphie son ralliement au général de Gaulle. Arrivé à Londres en octobre 1940, il est chargé de coordonner les relations entre divers comités de la France libre de par le monde. Refusant l'armistice, les époux Hackin quittent Bombay à destination de Londres où ils parviennent en octobre 1940.

            Engagée dans les Forces françaises libres, le 26 décembre 1940, avec le grade de sous-lieutenant, Marie Hackin prend part à l'organisation du Corps féminin de la France libre. Désignée pour accompagner son mari, chargé du département des Affaires extérieures, dans une longue mission en Inde, elle embarque le 20 février 1941. Le cargo qui les transporte, le "Jonathan Holt", est torpillé le 24 février 1941 à 02h12 par le sous-marin U-97. Les époux Hackin disparaissent en mer, dans le secteur du Cap Finistère.

            Joseph et Marie Hackin ont été nommés compagnons de la Libération par le général de Gaulle (décret du 13 mai 1941). Elle reçoit à titre posthume la croix de Guerre avec palme 39 45 et  la médaille commémorative 39 45.Le nom de Joseph Hackin a été donné à une rue du quartier Kirchberg, à Luxembourg ; celui de Joseph et Marie Hackin à une rue du XVIe arrondissement de Paris.

 

Sources : site http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/449.html

-Anne-Marie Wimmer, Autopsie d’un oubli, éditions Porte Vecchio, 2014.

 

 

 

 

 

 [1] Un Compagnon de la Libération est un membre de l'ordre de la Libération créé le 17 novembre 1940 par le général de Gaulle. Le titre de « Compagnon de la Libération » fut décerné pour « récompenser les personnes, les unités militaires et les collectivités civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son empire ».

 

 

 ESPACE MEMOIRE  

  7 rue du Docteur Viville  

 57300 HAGONDANGE

 03.87.72.08.6 

 

retour

 [Les Echos]][documentation][Expositions][Conférences][Liens]

Copyright(c) 2005 ASCOMEMO. Tous droits réservés.
hbr99@sfr.fr