de
l'Orne
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Les chroniques présentées sur ces quatre pages
évoquent le drame mosellan sous ses différents
aspects, depuis la déclaration de guerre avec l'évacuation
de la zone frontalière, l'arrivée des troupes françaises,
anglaises, polonaises, l'installation dans les
cantonnements à l'arrière de la ligne maginot, à l'éloignement
des travailleurs étrangers, la germanisation, l'incorporation
de force, l'internement, la déportation et enfin la
Libération.
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Extrait Les usines paralysées.
Vendredi 1er septembre 1939, l'Allemagne attaque la
Pologne. Dès 1938, la France décrètait une mobilisation partielle : 60 % des
ouvriers de la Vallée sont mobilisés et le 150e Régiment d'infanterie s'installe
à Moyeuvre et Clouange.
Ça y
est, cette fois , c'est la guerre ! On la craignait depuis plusieurs années. Et
plus encore à la frontière, en Moselle et dans la vallée de l'Orne. Ici, on se
souvient que vingt ans auparavant, on enterrait encore ses jeunes.
A
Hagondange,
plus de cent vingt enrôlés de droit dans l'armée du Kaiser étaient tombés en
1914-18. Deux autres, le capitaine Degoutin et le lieutenant Kremer étaient tués
avec l'uniforme français. Vingt ans
seulement ! Même pas le temps d'une génération. Les plaies n'étaient pas
refermées. Il a fallu attendre quinze ans pour qu'un monument aux Morts soit
érigé à Hagondange. Sans nom pour éviter les
polémiques.
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dans la rubrique >>> DROLE DE GUERRE
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Extrait Le 10
mai 1940, la vallée est bombardée
Après neuf mois
de "drôle de guerre" les Allemands attaquent. Le 10 mai 1940, la Vallée subit
son premier bombardement
Voilà neuf mois que Français et
Allemands restent face en face dans leurs lignes Maginot ou Siegfried. Quelques
coups de mains et un pseudo-attentisme. car, pendant ces neuf mois, l’Allemagne
a envahi le Danemark et la Norvège et a préparé son offensive vers l'Ouest.
L'État-major français n'a rien senti venir.
Avec cette ligne Maginot, ils ne
passeront pas. Le 10 mai 1940, les commissariats de Rombas, Amnéville et
Hagondange reçoivent encore une note du Ministère de la guerre autorisant le
Centre d'entraide pour les soldats et travailleurs d'Outremer dans la Métropole
à organiser une journée nationale comportant appel à la générosité sur la voie
publique pour le 30 juin. Elle ne pourra pas se faire.
Ce 10 mai, vers 10 h,
au retour de l'inauguration de la voie ferrée de 60 cm qui relie le dépôt de
munitions du bois de Saint-Hubert au dépôt de Sainte-Agathe à Woippy, le
personnel de conduite annonce aux hommes l'attaque allemande. Les divisions
blindées du général Guderian sont lancées à travers les Ardennes. Là, pas de
fortification. Impossible de passer, pensait-on. Et pourtant les voilà ! Comme
en 1914, les Allemands envahissent le Bénélux. .
Le préfet Bourrat se rend
immédiatement à Thionville. Lorsqu'il passe à Richemont, il reste stupéfait
"Dans le pré qui bordait la route ", raconte-il dans ses Mémoires, " les soldats
français jouaient au football. Nous nous regardions, le lieutenant chargé de
l'information et moi, abasourdis et je disais à mon compagnon de route : C'est à
croire que la nouvelle est fausse. Si nous nous étions trompés
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dans la rubrique >>> Guerre
éclair
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Extrait Trois
maires sarrois débarquent dans la Vallée.
La Moselle
est annexée de fait, la frontière de 1870 est rétablie. Des maires sarrois sont
nommés pour prendre en charge l'administration civile
En Moselle,
l'armée d'occupation va très vite laisser place à une administration civile à la
tête de laquelle est nommé le 2 août 1940, Joseph Burckel, Gauleiter de Vienne.
La Moselle est annexée la frontière de 1871 est rétablie dès le 4 juillet. C'est
une annexion de fait, contraire au droit international puisqu'aucun traité n'est
signé entre la France et l'Allemagne. Le droit du vainqueur
!
Installation
des Stadtkommissar
Les comités
de gestion composés d'autochtones installés par l'armée vont être remplacés par
des maires nommés par Burckel
En août 1940, Andréas Badar, maire
de Rohrbach-en-Sarre, ami du Gauleiter, ancien instituteur comme lui, débarque à
Hagondange et occupe la fonction de Stadtkommissar, commissaire de la ville.
"J'entreprends cette tâche avec un peu d'anxiété, écrit-il en 1944, mais avec la
joie de mettre toute mes forces dans la reconstruction de la Lorraine. Les vingt
années de séparation de la Lorraine (sous entendu d'avec l'allemagne) doivent
tomber dans l'oubli. " Badar est un fonctionnaire allemand, respectueux de
l'ordre et de la hiérarchie, mais pas un fervent nazi. « Quand je rentrais dans
son bureau, racontait Mlle Nicolas, ancienne institutrice, il me saluait par un
"Heil Hitler!" et je ne répondais pas.
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dans la rubrique >>> Annexion
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Extrait ""Profitant d’un repli américain, les Allemands réoccupent
Maizières-lès- Metz, le verrou nord de Metz va tenir pendant deux
mois.
Le sept septembre 1944, trois chars américains de la
7th Armored Division atteignent Maizières les Metz. Profitant du repli de
cette division blindée américaine sur Lunéville entre le 12 et le 17 septembre
et de son remplacement par la 90° Division d’Infanterie, les cadets allemands du
général Krause réinvestissent la ville. Ils installent leurs défenses avec
mitrailleuses et mortiers, notamment sur les deux crassiers.
Ils sont appuyés par les feux nourris du Fort de
Fèves . Les Américains y répondent avec batteries d’artillerie installées à
Rombas et Amnéville. Le 15, Maizières subit son premier bombardement. Et à
chaque fois que les Américains s’en approchent, c’est l’accrochage.
Le 25 septembre trois FFI de la Brigade Pizel sont
tués dans les bois de l’Abbé.
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